|
|
|
|
|
Musée, Temples, Pagode et religion
22/05/2012 16:30
Le musée d'Histoire abritait autrefois l'Ecole française d'Extrême Orient. Ernest Hebrard, architecte français, inventa un style de construction alliant éléments chinois et français. On retrouve ce genre de construction dans tout le pays.

Temple de la Littérature édifié en 1070 et dédié à Confucius afin d'honorer les grands écrivains. Du 15ème au 18ème siècle 116 stèles reposant sur des tortues de pierre portèrent les noms, lieux de naissance et hauts faits des lauréats du doctorat dont le concours se déroulait tous les trois ans. Aujourd'hui il en reste 82. En 1802 l'empereur Gio Long transféra l'université nationale à Hué, sa nouvelle capitale. Le temple se divise en cinq cours intérieures, les portes centrales étant réservées à l'empereur alors que les mandarins lettrés et les militaires passaient par les portes latérales.
.
|
|
Le Temple Ngoc Son, situé sur un îlot dans la partie nord du lac Hoan Kiem. fut édifié au 18ème siècle. Ce lac abrite des tortues géantes portant bonheur à qui les aperçoit. En 1968 Hanoi recueillit un specimen mort de 250 kilos et 2.10 mètres. Ses restes sont exposés dans le temple.
|

La Pagode au pilier unique détruite par les Français en 1954 et reconstruite. La pagode est considérée comme un lieu de prière alors que le temple est un monument élevé à la gloire d'une grande figure historique.

Le bouddhisme, le confucianisme, le taoïsme et le christianisme sont pratiqués au Vietnam. A cela s'ajoute le culte des ancêtres qui existait bien avant les autres religions. Selon cette croyance l'âme du défunt survit après la mort et protège ses descendants. De nombreuses demeures possèdent un autel des ancêtres et les offrandes sont souvent des boîtes de coca ou de bière (!) ainsi que de la nourriture afin que le défunt puisse se désaltérer et se nourrir dans l'au-delà. La personne décédée est enterrée pendant trois ans dans une tombe provisoire surmontée d'un bâton et d'un tissu blanc (le blanc est le signe du deuil). Puis les os sont recueillis et enterrés dans la tombe familiale qui se trouve souvent au milieu des champs de maïs ou des rizières.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Les champs de thé et les rizières de plaine
22/05/2012 16:47
Nous partons pour le grand nord du Vietnam. Sur notre route des plantations de thé ramassé à la main ainsi que des cultures de maïs et de manioc.

Notre premier contact avec les rizières et l'ethnie Thaïs noirs. Etape à Nghia Lo où nous avons trouvé les lits les plus durs de tout notre périple !
| |
|
|
|
|
|
|
|
Les rizières en terrasse
22/05/2012 17:01
Classés au patrimoine naturel national, ces paysages de rizières sont un enchantement et la première question qui vient à l'esprit est "comment ont-ils fait ?". Ils ont commencé par le haut puis de génération en génération ont continué jusqu'au bas de la pente, tout cela avec des outils rudimentaires. Même aujourd'hui la mécanisation est impossible sur ces petites parcelles.

Rizière, maïs, manioc, jardin potager, buffles, boeufs, poules, cochons, chèvres rendent ces ethnies autonomes.

| |
|
|
|
|
|
|
|
Les différentes étapes de la culture du riz
23/05/2012 11:28

Création d'une terrasse qui sera ensuite inondée par l'eau de pluie, l'eau de source et les bassins d'accumulation, l'eau venant toujours de la partie haute de la montagne. Les grains de riz ont été plantés et ont germé.

Ces pousses sont récoltées et ...

... repiquées. Quel travail les pieds dans l'eau et courbés en deux ! Quatre à six mois plus tard c'est l'heure de la récolte, les champs sont d'un beau jaune doré.

Et le cycle recommence. Le buffle tire la charrue dans une boue gluante. Ainsi restes de végétaux et fumier sont enfouis. En altitude il y a une récolte de riz par année, en moyenne montagne deux récoltes et jusqu'à trois récoltes en plaine.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Sapa, les H'mongs noirs et les Daos
23/05/2012 13:12
Nous quittons Nghia Lo pour Sapa (250 km) qui est à 1700 mètres d'altitude. En route nous verrons nos premières rizières en terrasse. Lorsque nous avons établi notre programme avec Dong, les distances à parcourir chaque jour nous paraissaient peu importantes. Quelle erreur ! Notre moyenne a été d'environ 35 kilomètres à l'heure. Les routes, parfois de simples pistes, sont totalement défoncées par des camions trop lourdement chargés. Les éboulements sont fréquents et l'attente peut être longue. Grâce à la virtuosité de Phuong, notre chauffeur, nous sommes toujours arrivés à bon port mais avec quelques frayeurs ... A déconseiller aux femmes enceintes et aux personnes souffrant du mal des transports !
Sapa est une ancienne station climatique construite par les Français en 1922 au pied du mont Fansipan (3143 mètres). Elle est atteignable par le train de nuit qui vient de Hanoï (10 heures chaque trajet) . Elle ressemble à une de nos stations de montagne il y a quelques années avec des magasins vendant des copies de vêtements et chaussures de randonnée de marque provenant de la Chine toute proche ainsi que des magasins de souvenirs. L'hôtel Bamboo Sapa fut une heureuse surprise. TV5 monde diffusait une émission suisse alémanique traduite en français et sous-titrée en vietnamien !

Ces femmes H'mongs noirs nous attendaient à l'arrêt de notre bus et nous ont accompagnés tout au long de notre randonnée de 7 kilomètres vers leur village. Pas tout le long, seulement le temps de vendre (très cher) la marchandise qu'elles portent dans leur dos avant de retourner vers d'autres touristes. Ce qui est amusant au début devient au fil du temps du harcèlement. La jeune femme du milieu parlait correctement le français et l'anglais et m'a avoué avoir été mariée à 15 ans (mariage arrangé)..

Une maison du village de Loa Chai. Les toits autrefois en chaume ou en paille de riz ont été remplacés par de la tôle ondulée.

Dans une ancienne usine électrique construite par les Français, les ethnies présentent un spectacle de danses folkloriques qui se termine par la danse des bambous à laquelle les spectateurs sont invités.

Si les Chinois et les Vietnamiens d'origine résident essentiellement dans les centres urbains et les régions côtières, les autres ethnies, environ 10% de la population, vivent dans les régions d'altitude au nord-ouest ainsi que sur les hauts plateaux du centre et du sud. Certaines vivent au Vietnam depuis des milliers d'années, d'autres sont venues récemment. Sous le mandat français, nombre d'entre elles furent dépossédées de leurs terres au profit des colons qui les employèrent comme ouvriers. La plupart des ethnies montagnardes étaient semi-nomades et pratiquent encore aujourd'hui la culture sur brûlis ce qui nuit à l'environnement. Le gouvernement les encourage à cultiver les terres en basse altitude mais leur méfiance envers l'ethnie vietnamienne majoritaire les empêche de venir dans les plaines. En effet les préjugés à leur encontre les maintiennent au bas de l'échelle en ce qui concerne l'éducation et l'économie.
L'arrivée de l'électricité, de la médecine moderne sous forme de dispensaires, de la scolarisation a amélioré les conditions de vie de ces minorités. Par contre l'arrivée massive du tourisme à Sapa d'où surexploitation des ressources naturelles, augmentation des déchets, prostitution (salon de massage et karaoké !) provoque la disparition progressive des valeurs et pratiques communautaires. En descendant vers l'usine électrique nous avons vu de nombreuses boutiques vendant des objets que nous pensions fabriqués par les ethnies. Quelle erreur, les boutiques sont tenues par des Vietnamiens qui ont chassé les ethnies et la marchandise vient de Chine !
| |
|
|
|
|
|
|
|
Les enfants des ethnies
23/05/2012 17:57

Ils mangent du chocolat suisse !

Les petits sont très fréquemment portés de cette façon.



Nous avons découvert de très nombreuses écoles dans toute la région. On nous a dit que les enfants étaient tous scolarisés entre 6 et 12 ans. Certaines écoles sont des internats car les enfants viennent souvent de contrées très reculées.
| |
|
|
|
|
|
|
|
Au pays des H'mongs Fleurs
24/05/2012 09:38
Nous quittons Sapa et la civilisation moderne. 120 kilomètres plus loin nous voilà à Bac Ha. En route nous avons navigué sur le fleuve Chay. Des ouvriers enlèvent le sable du fleuve avec des pompes dont le moteur est celui d'un vieux camion ! Cela pétarade et fume à qui mieux mieux ... Logement à l'Hôtel Sao Mai à Bac Ha et repas du soir (excellent) dans une maison d'hôtes. Nous y rencontrerons un groupe de motards australiens très sympas.
Le lendemain nous avons rendez-vous avec les Hmongs fleurs au marché de Coc Ly. Nous croiserons également des Dzao noir, Tay, Dzay, HaNhi et Nung. Viandes, fruits et légumes, étoffes, ustensiles de cuisine, outils ainsi qu'un marché aux buffles. Les marchandises sont à même le sol dans un joyeux charivari.


Nous sommes à 1200 mètres, il fait 25 degrés et la viande restera plusieurs heures sur la table. Nous en avons probablement mangé et n'avons eu aucun soucis de digestion. C'est plutôt le riz à chaque repas qui nous a créé quelques problèmes; je vous laisse deviner lesquels !


| |
|
|
|
|